N°390 – Les croyances et le temps qui passe

Dans notre quartier, j’ai vu un gardien mettre le feu à un monticule de déchets. Je lui ai dit qu’il pouvait nous épargner cette pollution toxique en attendant que le camion de ramassage des poubelles arrive. Il m’a répondu qu’il le faisait parce qu’il en attendait une récompense divine (Al Ajr).
Je vois aussi une autre personne qui se promène régulièrement avec de la nourriture en sachets de plastique pour la donner aux chats et chiens errants.
J’ai appris plus tard qu’il s’agissait là aussi d’une pratique qui assurait la récompense divine dans l’au-delà.

Je me suis alors souvenu que, récemment, en Angleterre, des archéologues ont découvert dans un cimetière, des corps qui avaient des assiettes sur les genoux. L’explication est connue.
Dans cette région et dans d’autres, au moment de l’enterrement d’un mort, une assiette de pain et de sel était placée sur ses genoux. Arrivait alors un personnage du village appelé « mangeur de péchés » qui mangeait le pain, recevait un peu d’argent et remettait l’assiette dans le cercueil.
Par cette croyance curieuse, en vigueur jusqu’en 1906, les chrétiens de certaines contrées pensaient absoudre les péchés de leur défunt.

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