W. Houston et Mawazine vainqueurs!

Il ne s’agit pas de poursuivre le match mosquées- festivals commencé l’an dernier au Parlement par un député islamiste. Vous vous souvenez, cette séance où le ministre qui donnait les chiffres du succès des festivals et s’est vu interrompre par ce député qui tenait à rappeler qu’il y avait plus d’affluence les vendredi dans les mosquées. Comme si se rendre au festival était incompatible avec faire sa prière le vendredi et comme si cette comptabilité avait un sens !
Non, juste se féliciter du fait que malgré les remarques faites ici ou là sur la programmation et quelques loupés d’organisation (lire billet de Hmida), le Festival Mawazine a connu une clôture en apothéose. Les dizaines de milliers de personnes qui ont fait le déplacement samedi 24 mai au Stade Annahda et assisté massivement au spectacle de Whitney Houston, ont démontré qu’au Maroc le sens de la fête n’est pas encore perdu, malgré les rodomontades et menaces des conservateurs et fanatiques de tous poils ! Que l’affluence est là quelle que soit l’origine, le style ou le genre des artistes à l’affiche, dès lors qu’ils sont du meilleur niveau professionnel et artistique.


Whitney Houston est de ceux-là. Normal, il s’agit tout de même d’une artiste membre du club très fermé de ceux qui ont réussi à vendre plus de 200 millions de disques !

Et le public ne s’y est pas trompé. Il a chanté, dansé et apporté un cinglant démenti à tous ceux qui veulent le dépeindre en terne et gris. Il n’a pas suivi les diatribes de l’éditorialiste d’Al Massae qui, en relayant les potins de « Voici » et de « Gala », a cherché à orienter ses lecteurs vers la vie privée de cette artiste, et à les dissuader d’assister à son spectacle.


Mais cet éditorialiste, donneur de leçons, champion du je-vous-l’avais-déjà-dit, abonné à la critique de tous sauf des ayatollah, héraut de la vertu et contrôleur en chef des comportements et des moeurs, n’en est pas à son premier écart ! (Lire billet sur le sujet).
Espérons seulement, pour lui, qu’il aura une progéniture qui lui épargnera les affres des conflits et dérives de notre temps !

Listes à l’USFP

Dans le débat actuel que connaît le parti de l’USFP pour sa refondation, en fait pour assurer son existence, une avancée importante a été obtenue par l’introduction de la compétition sur la base de listes et de programmes. Cette pratique signifierait une transformation radicale dans la désignation des leaders des partis au Maroc. A condition qu’elle soit conduite jusqu’à son terme, c’est-à-dire son adoption par le Congrès, sa mise en œuvre réelle et l’émergence de nouvelles têtes.
Pour le moment, il ne s’agit que de listes. Que de têtes de listes, plutôt ! Faisant les choux gras de la presse, les ténors du parti se livrent une bataille à distance pour rallier le maximum d’appuis.

Ténors ou pas, dans la cacophonie ambiante, il vaut mieux s’accrocher aux valeurs sûres.
Emboîtant le pas à mon ami Mounir, je propose le slogan : ils ont leurs listes, votons Liszt !

Et pour ceux qui croient que c’est austère, trop classique, trop sérieux, qu’ils jugent par cette vidéo :

Voisinage

Rhodésie, Afrique du Sud… Qui se souvient? Il y a quelques années… Mugabe, Mandela, deux grand personnages de l’histoire de l’Afrique, avaient réussi à mobiliser leurs peuples et l’opinion publique mondiale, pour se débarrasser de régimes politiques inhumains, basés sur la ségrégation raciale…

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Calage

Les critiques qui s’attaquent à l’exercice du pouvoir sont normales, légitimes et compréhensibles. Ceci est le cas au Maroc comme dans de nombreux pays.
L’action entraîne toujours l’erreur. La conception de l’intérêt général dépend de tellement de paramètres qu’il est difficile de tout formater ou standardiser. Les abus ne sont jamais loin de la recherche des équilibres entre différents centres d’intérêts.
Ce qui fait la différence entre régimes, ce qui assure la bonne gouvernance, ce sont les contre-pouvoirs. Leur présence, leur compétence, leur force, leur légitimité et leur institutionnalisation engendrent la confiance des citoyens, la stabilité du régime et le développement du pays.

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Que Dieu embellisse vos jours!

On pense tout de suite à Roberto Benigni, et son film « la vie est belle », Grand Prix du Jury à Cannes en 1998. Ce film provocateur, qui cherche à introduire le rire dans le monde sinistre de la deuxième guerre mondiale. On aime ou n’aime pas, le personnage ne peut laisser indifférent.

Si l’on pense au cyclone qui a frappé la Birmanie, aux victimes du séisme qui a secoué la Chine, ou aux libanais prisionniers de calculs macabres, la vie n’est pas aussi rose que la décrit la fameuse chanson… (Version Louis Armstrong)