Supercherie

Se développer économiquement. Réformer la gouvernance. Se faire une place dans le monde contemporain. Accéder à la modernité. Quels beaux slogans! Ceux qui les proclament y croient-ils vraiment, sincèrement?

Vous appelez au téléphone: l’interlocuteur ne dit plus allo, c’est un mot impie. Il faut dire Assaloum Alykoum: c’est plus conforme à notre identité. Vous voulez faire partie de la société, il faut avoir un tapis de prière bien visible dans son bureau ou sur le siège arrière de votre voiture. Laquelle voiture doit arborer sur sa vitre arrière quelques versets du coran, ou encore un autocollant remerciant le créateur. Vous êtes jeune femme et vous voulez vous protéger contre les agresseurs: vous devez couvrir votre tête et plus si non claustrophobe.

Et les exemples et images sont nombreux qui décrivent une société d’hypocrisie, de religiosité superficielle, de blocage, de crainte, d’inhibition…

Le développement ne se fait pas sans transformation des mentalités, sans émancipation des individus. Il ne s’est jamais obtenu sans heurts, sans confrontations plus ou moins violentes. On ne fait pas d’omelette sans casser d’oeufs. Demander encore plus de libertés, revendiquer les amendements constitutionnels, prôner l’alliage authenticité et modernité, resteront des voeux pieux dans le meilleur des cas. Autrement, c’est de la supercherie commercialisée par ceux qui cherchent des places au soleil aux dépens ou en manipulant la population, qui est ailleurs, qui ploie sous le poids des besoins quotidiens, des traditions et des craintes.

Ceux qui comprennent les besoins, nécessités et moyens du changement profond n’ont pas de problème avec la situation actuelle. Ils s’y adaptent en vivant dans des bulles, ils ne nourrissent pas d’ambition collective: le combat est trop exigent pour des résultats non assurés. Les femmes, les jeunes, matrice et moteurs des transformations, acceptent leur sort, se résignent, se réfugient dans l’irrationnel, sombrent dans la dépression ou les stupéfiants, ou cherchent à fuir.

Les régimes arabes et leurs alliés savent tout cela. Ils n’ont aucune raison de provoquer la transformation. Ce n’est pas leur job! Ils se maintiennent, ils parient sur le temps, sur les vertus de l’enrichissement individuel…

Solaire: l’Algérie se place

L’Algérie lance les travaux de construction d’une centrale de production d’énergie solaire. D’une capacité de 150 MW, d’un coût qui avoisine les 300 Millions d’euros, cette centrale sera la première du genre dans la région. Connue pour être productrice et exportatrice d’ hydrocarbures, l’Algérie prend une avance certaine en pariant sur une énergie qui a de l’avenir dans le monde de l’après-pétrole. Déjà, le gouvernement algérien avait réussi à se placer dans le projet DESERTEC qui a pour objectif de produire de l’énergie solaire dans le Sahara pour l’exporter, en grande partie, vers les pays européens.

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Biadillah, le complot et la question

Je ne sais par quel hasard je suis tombé sur cet intéressant article du leader du PAM, Cheikh Biadillah! Pour une fois qu’un dirigeant politique s’exprime par écrit, l’initiative est louable. Intitulé la Patrie et le Complot, l’article est destiné à mettre en perspective les événements qui ont occupé la une de nos médias ces dernières semaines. Dès le titre, on devine facilement que l’auteur met sur le compte du complot contre la patrie aussi bien le sondage sur la popularité du roi, le mouvement MALI, que les réactions qui ont suivi la publication du bulletin de santé du roi.

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L’électricité de demain viendra de l’espace

Un article du Figaro annonce que le Japon « ambitionne de construire une centrale solaire spatiale émettrice d’énergie sur Terre par faisceau laser ou micro-ondes. » Un appel d’offres a même été lancé avec l’objectif de « placer vers 2030 un engin en orbite géostationnaire (à 36.000 kilomètres de la Terre), équipé de nombreux panneaux solaires. Ces éléments photovoltaïques, à l’instar de ceux employés au sol, convertiront l’énergie des rayons du soleil en électricité, avec une capacité annuelle cinq à dix fois supérieure à aire identique. Ce courant électrique sera à son tour transformé en flux énergétique transmis par faisceau laser ou micro-ondes jusqu’à la Terre où il sera capté par une gigantesque antenne parabolique dédiée, et retransformé en électricité. »

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Saccage à Agadir

Au lendemain du tremblement de terre d’Agadir plusieurs grands noms de l’architecture se sont portés volontaires pour construire de nouveaux bâtiments dans la ville sinistrée. Des immeubles, des logements individuels ont été dessinés et réalisés. Mais aussi des lieux publics, dont la municipalité, un collège, la caserne des pompiers et … la Poste Centrale. Des bâtiments, dispersés dans la quartier de la Ville Nouvelle, qui ont contribué à donner à cette ville une image, un cachet, un lien avec la vie et la modernité.

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