Kiya parmi d’autres…

Nous l’appelerons Kiya. Une femme robuste et plutôt entêtée. Elle habite dans une agglomération anarchique dans la périphérie d’une grande ville. Elle vit avec sa mère depuis qu’elle est entrée en négociation de divorce d’avec son mari. Sa mère lui garde sa fille lorsqu’elle travaille à faire le ménage pour s’assurer quelques revenus depuis qu’elle a quitté son mari. En contrepratie, elle reverse une part de ces revenus à sa mère et lui fait même quelques gentillesses supplémentaires, du genre lui tailler une djellaba. Mais la mère demande toujours plus. Elle profite à fond de la situation de sa fille. Les temps sont ainsi. Ils ne sont plus comme ils étaient dans le passé. Il faut s’accommoder.

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Ce Maroc

Dans le hall imposant de Bank Al Maghrib, silence et respect régnent. Il faut dire que l’architecture moderne et la décoration sombre des lieux n’invitent guère à la dissipation. Des affichettes, nombreuses sont collées aux murs pour signifier l’interdiction, appremment stricte et respectée d’utiliser les téléphones portables.
Peu de clients, mais beaucoup d’employés s’agitent. Les hommes sont impeccablement cravatés et les femmes, toutes sans exception, fermement voilées. Un étranger pénètre dans le hall et cherche le guichet du change. Il consulte le tableau des taux et, renseignement pris, il décide de quitter. Tout d’un coup, une voix s’élève et rompt le silence ambiant. Une phrase lapidaire est prononcée par un des guichetiers, impeccablement cravaté. Il s’adressait sous forme interrogative à l’agent près duquel passait l’étranger: « Chouf maa dak el gaouri ila endou chi bent n’tnasbou maah! »…

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