Cela se passe dans un café renommé d’une grande ville. L’accès au café est surveillé par un agent portant un brassard rouge avec la mention : Sécurité.
Des clients finissent leur petit-déjeuner, se lèvent de table et s’en vont.
L’agent de sécurité s’approche de leur table, emplit sa bouche des restes de leurs viennoiseries, boit un fond de verre de café et reprend son poste.
Mois : février 2022
Feuilles d’hiver (12, 13 et 14)
12. Annie Ernaux, fine observatrice de la France de la deuxième moitié du XXe siècle, ses moeurs, ses personnages politiques, ses interrogations, ses avancées, ses doutes. En particulier, comment cette écrivaine, l’une des plus populaires, traque la place de la religion dans la société. Elle témoigne : « La religion catholique s’était effacée sans tapage du cadre de la vie. Les familles n’en transmettaient plus la connaissance ni l’usage. En dehors de quelques rites, on n’avait plus besoin d’elle comme signe de respectabilité. Comme si elle avait trop servi, usée par des milliards de prières, de messes et de processions, durant deux millénaires … » Puis sur la relation entre la religion, la femme et le sexe : « L’Église ne terrorisait plus l’imaginaire des adolescents pubères, elle ne réglementait plus les échanges sexuels et le ventre des femmes était sorti de son emprise. En perdant son champ d’action principal, le sexe, elle avait tout perdu. »
Continuer la lecture Feuilles d’hiver (12, 13 et 14)N°363 – Talents, contenu et sens
Est-ce possible d’exister sans amour de l’autre, de la nature, de la vie ?
Est-ce possible de s’élever sans amour de la connaissance ?
200 jeunes de 7 villes différentes apportent des réponses avec amour.
La troisième édition de NABNI offre une exposition exceptionnelle faite de plus de 25 réalisations artistiques dans diverses disciplines.
N°362 – Maîtrisons les langues étrangères
Dans quelle langue voulez-vous que votre enfant suive sa scolarité ?
La réponse des parents est connue d’avance.
Feuilles d’hiver (9, 10 et 11)
09. Où sont passées les pluies qui font les grosses boues ? Qui nous rendaient tristes, nous les enfants des temps des pluies, qui nous empêchaient de jouer nos parties de ballon sur nos terrains improvisés. Me revient le souvenir de la colère de ma mère quand elle m’a vu rentrer à la maison, en retard, alors que le bon repas refroidissait, et, par dessus le marché, les vêtements maculés de boue. Je lui en ai voulu de ne pas me comprendre, ne pas saisir cette envie de m’amuser, moi qui étais sérieux à l’école et ailleurs, qui ne lui arrivait que très rarement d’enfreindre les règles. J’avais pourtant essayé de jouer prudemment pour rester propre, puis l’enthousiasme et la rage de gagner, me faisaient oublier tout cela, me poussant à me vautrer dans la boue, à la poursuite du ballon glissant, jusqu’à oublier le repas, les règles, la propreté et l’éventuelle mais très probable colère maternelle.
Continuer la lecture Feuilles d’hiver (9, 10 et 11)N°361 – Le développement, c’est quoi ?
Nous serons un pays réellement développé lorsque notre jeunesse cessera de ne rêver que de le quitter.
Nous serons un pays développé lorsque les pays développés n’exigent plus de visa de nos citoyens pour accéder à leur territoire.
Lorsque ces pays cesseront de choisir leurs Marocains.