Les héritiers des faiseurs d’un système et ses bénéficiaires, aussi ouverts soient-ils, ne peuvent produire le changement. Ils ne vaincront que difficilement les forces en eux qui les poussent vers la continuité de ce sur quoi ils ont ouvert les yeux.
Ils ne peuvent avoir le courage de changer quelque chose qu’ils ont été formés à sauvegarder.
Ils font semblant de s’indigner, d’épouser les combats des démunis, des victimes du système. Mais c’est leur naturel inné et acquis dans leur milieu qui finit par l’emporter. Par les attirer vers la renonciation au combat, vers l’adhésion au système en place.
Très peu d’entre eux sont prêts à comprendre le danger de cette continuité et la nécessité d’anticiper sur ce danger.
Le véritable changement ne se produira que lorsque le nombre de ces personnes qui ont pris conscience de cela sera suffisamment grand. Il ne se produira que lorsque les victimes et laissés pour compte s’éveilleront de manière raisonnée et apaisée.
Les uns et les autres devront trouver en eux l’énergie et la motivation pour se préparer à jouer ce rôle salvateur. L’éducation et la culture sont les véhicules incontournables, uniques, pour y arriver.