Négociation d’une participation: l’USFP joue gros!

La participation de l’USFP au gouvernement en cours de formation était inéluctable. Une question de principe. Car quand on est dans une coalition, on ne la quitte pas parce que son score n’a pas été bon. Surtout quand son principal allié est désigné à la primature.

Mais cette participation devait être négociée avec l’objectif de permettre au parti, non de sauver la face, mais de préparer l’avenir. C’est en substance ce que le Conseil national a donné comme mandat aux dirigeants.

L’idée étant de mener de front participation et reconstruction du parti pour réussir les échéances organisationnelles et électorales à venir. Un scénario à la Sarkozy : aujourd’hui dedans mais pour gagner demain !!! Ce qui suppose une répartition des rôles et l’injection d’un nouveau souffle dans l’exécutif avec un agenda clair sur les étapes menant au prochain congrès, celui de la reconstruction. Mais cela suppose aussi que le tout soit mené par un leadership disposant de la confiance de tous et se plaçant au dessus de la mêlée.

Ce n’est pas le sens que semblent prendre les choses à l’heure actuelle. Et même les mécontentements qui surgissent ici ou là seront exploités pour renforcer cette tendance !

Sur le plan du découpage des départements ministériels comme du nombre et intitulé des portefeuilles, aucune attention, aucun égard n’ont été accordés à la place, ni au rôle, ni aux demandes de ce parti.

Par ailleurs, l’étanchéité indispensable à ce genre d’exercice ne semble pas être au rendez-vous et les interventions externes semblent se multiplier pour sauver telle ou telle ancienne « gloire »… Pour résumer : les vaincus composent et les vainqueurs disposent !

Une question pour finir : Placer sa personne ou sauver son parti, quel choix prévaudra chez les leaders ?