Après le SIEL, retour sur terre

Dix jours au SIEL. Avec mes collègues Ayoub et Zakaria, rejoints par la jeune Hala, nous avons tenu le stand de Connect Institute, comme des grands, comme des professionnels. Parfois, nous donnions l’impression d’être des intrus dans ce monde du commerce du livre et de l’édition.

Notre stand a attiré l’attention de plusieurs visiteurs et acheteurs. Différentes catégories sociales, différentes régions. Des amis de longue date, des lauréats de Connect ravis de se retrouver et de donner un coup de main. Des phrases rassurantes et des observations qui font chaud au cœur.
Une jeune fille de 11 ans qui achète un livre pour l’offrir à sa mère.
Une autre jeune fille vient d’achever la lecture d’Anna Karénine.
Un jeune garçon qui traverse le couloir avec les yeux plantés sur son livre.
Des visiteurs qui tiennent à la main des sacs de livres achetés dans divers stands.
Les lecteurs qui font la queue pour obtenir des signatures d’auteurs.
Quelques jeunes et adultes qui demandent comment faire pour écrire un livre.
Des auteurs en herbe qui demandent comment publier un livre.
Une dame qui montre un manuscrit en Darija claire et fluide.

Retour sur terre. Le SIEL ne suffit pas. Il reste beaucoup à faire. Le livre a encore besoin d’être promu, la lecture d’être désirée.
Ce n’est pas moderne, me dit-on !
Pourtant l’homme le plus moderne du monde actuel n’arrête pas de se présenter comme un grand amateur de la lecture. Plusieurs sites internet rivalisent dans la publication de la liste de ses livres favoris et de ses lectures du moment.
C’est lui qui a écrit : « Je m’assure de laisser suffisamment de temps dans mon emploi du temps pour réfléchir aux sujets sur lesquels travailler. Les meilleures façons pour moi d’y parvenir sont de lire des livres, de passer du temps avec des gens intéressants et de me promener dans la nature. »
La lecture ne se démodera jamais. L’homme cité ci-dessus n’est autre que le grand chef de l’Intelligence Artificielle, Sam Altman, âgé de 39 ans.