Ce n’est pas l’ébullition, ni l’effervescence… Mais on peut, avec les précautions qui s’imposent, parler d’ambiance favorable à un début d’ébauche d’une dynamique de reconstruction pour un succès probable du 8ème congrès de l’USFP…
Le climat de crise qui prévaut, avec la tombée des masques provoquée par les échecs récoltés ces derniers mois, favorise le débat et peut-être l’élaboration de scénarii de sorties de crise.
Dans ce contexte, empreint d’optimisme mesuré et d’espoir prudent, un groupe de militants s’est réuni jeudi, à 48 heures du Conseil National qui doit nommer la commission préparatoire du congrès, pour examiner les possibilités de leur contribution à ce débat. Et déjà les préalables sont clairs dans l’esprit de ces militants formés aux dures réalités des appareils et aux manœuvres des manipulateurs…Parmi ces préalables, en même temps et avant tout, un objectif, le premier, le plus important, le plus dur, le plus indispensable, qui n’est même plus secret : le renouvellement du leadership.
Aussi bizarre que cela puisse paraître, plateformes, orientations, choix politiques, ne constituent pas vraiment des obstacles majeurs. Les meilleures motions, les résolutions les plus avant-gardistes, ont toujours été adoptées, endossées par les manœuvriers qui ne recrutent pas un militant, par les apparatchiks qui ne rapportent pas une voix, qui s’en drapent le temps d’une réconciliation, le temps d’une ascension avant de s’en défaire sans aucun scrupule…
Mais après la détermination de l’objectif préalable, les questions fusent. Comment atteindre cet objectif ? Quels mécanismes de vote ? Quels modes de désignation des congressistes ? Comment faire émerger les nouveaux leaders ? Comment réduire les nuisances des nuisibles?
Bien sûr, il y a aussi des réponses. L’instauration du vote électronique, l’adoption des courants, l’inscription dans les textes de l’obligation du renouvellement, la bataille dans les sections, la pression par l’extérieur, l’ouverture…Et surtout, LA question : Sisyphe, est-il ittihadi ?