Agadir, J-2

Plus que deux jours. Et déjà, les prononstics vont bon train. Trois grandes tendances se dégagent à Agadir comme probablement sur l’ensemble du pays. Les islamistes, les corrupteurs et les démocrates avec à leur tête l’USFP. Les premiers, jouissant des avantages de la virginité politique, de l’appui médiatique venant de l’Orient et profitant de la désorientation de certaines couches sociales, vont certainement gagner leur siège dans cette circonscription qui en compte quatre.

Avec un score qui ne devrait pas être extraordinaire, puisque déjà leurs divisions et les déboires de la direction de ce parti pourraient limiter leur progrès par rapport au dernier scrutin.
Les corrupteurs, eux, se battent entre eux et jouent au chat et à la souris avec les autorités, décidées à leur faire la chasse lorsque des preuves existent de corruption. Ce qui n’est jamais facile, bien sûr…Les corrupteurs disposent d’un réservoir de voix important dans les quartiers de misère et de désespoir. Mais rien ne leur est acquis, puisqu’ils sont nombreux et que le bulletin de vote ne permet pas de contrôler comme par le passé l’exécution de la parole donnée contre de l’argent.
L’USFP, enfin, est assuré de gagner un siège. Son électorat s’est mobilisé de nouveau dans une ville connue pour sa sympathie pour ce parti mais qui a souffert avec la gestion arrogante et inefficace de l’actuel président de la Commune.
Au total, deux sièges resteraient à pourvoir, selon deux scénarios. Soit l’USFP fait un score suffisant (plus de 30 000 voix?) pour rafler un deuxième siège soit les corrupteurs les gagnent tous les deux.
L’inconnue dans toutes ces hypothèses restera le taux de particpation. Déjà, des inquiètudes se font jour sur le nombre trop bas de cartes retirées