Tout d’abord, il faut commencer par saluer la manière dont s’est passé tout le processus électoral. Depuis la loi sur les partis, jusqu’à l’annonce assez rapide des résultats, en passant par l’acceptation des observateurs nationaux et internationaux et par la campagne moderne de promotion du scrutin menée par le ministère de l’intérieur, le Maroc peut s’engorgueuillir d’avoir franchi un étape importante dans le processus de démocratisation. Une étape importante pour l’image du pays auprès de ses partenaires étrangers. Importante, mais loin d’être suffisante et rassurante sur l’avenir.
Il faut bien sûr citer le taux élevé d’abstention et s’interroger sur la réelle perception des populations, surtout urbaines, de l’enjeu électoral. A quoi cela sert-il? L’utilité n’a pas été suffisamment expliquée et démontrée sur le terrain.
Mais plus grave est le recul de l’USFP. Le Maroc a encore besoin d’un USFP fort et bien implanté. L’heure viendra de l’analyse détaillée des rasions de ce recul, mais un parti qui a tant donné à ce pays, qui représente une sensibilité progressiste et qui compte dans ses rangs des militants et des cadres de valeur ne peut pas être satisafait du score obtenu le 7 septembre. Le champ politique marocain ne peut pas être occupé seulement par les conservateurs, les notables locaux et les corrupteurs.