Elle a 21 ans. Elle est étudiante en droit. Elle vient du Sud pour participer au 8ème Congrès de l’USFP à Bouznika. Le hasard a fait qu’elle a adhéré à ce parti lors des dernières échéances électorales. Elle a pris goût. Elle a trouvé que ce parti correspondait à ses attentes. Lors des élections des délégués au Congrès dans son agglomération à la périphérie d’Agadir, elle s’est présentée et a eu les voix nécessaires qui lui ont ouvert la voie du Congrès.
Arrivée sur les lieux du Congrès, elle s’est sentie perdue au milieu de ces centaines de personnes venues de toutes les régions du pays. Mais elle a réussi à s’y retrouver, à prendre possession de sa chambre et à récupérer le cartable du délégué, avec tous les documents qui devraient être soumis à discussion et débats.
Ell est contente. C’est la première fois qu’elle quitte sa région natale. Elle trouve le site du Congrès magnifique, avec ses jardins, sa piscine. Elle a été ravie de voir que les organisateurs aient pensé à tout, puisque dans le cartable, elle a trouvé des tickets qui lui donneront droit aux repas servis sur le site.
Elle a trouvé formidable la séance d’ouverture, dans ce chapiteau immense. Elle pensait que les travaux allaient se poursuivre après les discours. Mais les organisateurs, pour des raisons qu’elle ignore, ont tout reporté au lendemain matin. Peu importe. Elle profitera de ce temps là pour réviser les cours qu’elle a amenés avec elle. Car elle compte bien ne pas consacrer tout son temps au Congrès, mais bien de profiter aussi pour préparer ses examens.
La jeune congressiste ne connaît pas les raisons de ce temps mort. Elle ne sait pas que des conciliabules, des tractations, des marchandages sont menés dans des lieux secrets entre divers groupes et personnes. Elle ne sait pas que le Congrès a démarré sans que rien ne soit tranché et que toutes les issues sont possibles.
Mais elle est contente d’être là, de voir tout ce monde…