C’est cité!

La crise financière qui sévit actuellement pose plusieurs questions, sur différents niveaux et divers aspects. Le G20 (ce groupe de pays qui représente la quasi totalité du PIB mondial) va se réunir aux Etats-Unis pour examiner les solutions que la communauté internationale compte apporter au système économique mondial.

Certains parlent de « refonder le capitalisme », d’autres de « plan de nouvelle gouvernance mondiale » Une réhabilitation de la pensée marxiste est même sugérée… En somme, il s’agit de guérir un malade dont la maladie a pris de court tout le monde.Ce qui est frappant, par conséquent, pour un néophyte comme l’auteur de ce blog, c’est la cécité qui caractérise les dirigeants et politiques de ce monde. A une époque où le système d’information est le plus performant de tous les temps, où les outils d’observation et de communication sont à un niveau jamais atteint, où les études, les analyses et les prévisions sont disponibles à toutes les échelles, comment se fait-il que rien de ce qui se passe n’ait été entrevu, envisagé, préparé?
Un début de réponse est donné par cet économiste, John Kenneth Galbraith, décédé il y a quelques mois, dans un livre intitulé « Economie hétérodoxe », Seuil, 2007. Le journal « Le Monde » reprend les derniers passages de ce livre dans son édition du 19 ocotbre dont voici le dernier paragraphe: »En concluant un essai comme celui-ci, nul ne peut espérer échapper à deux questions : quand viendra le prochain grand épisode spéculatif ? et sur quoi portera-t-il – l’immobilier, les titres, les objets d’art, les voitures de collection ? Eh bien, il n’y a pas de réponse. Personne n’en sait rien, et celui qui prétend savoir ne sait pas qu’il ne sait pas. Mais une chose est certaine : il y aura un autre épisode, et d’autres encore après lui. Oui, comme on le dit de longue date, les imbéciles sont tôt ou tard séparés de leur argent. Le sont aussi, hélas, ceux qui, répondant à un climat général d’optimisme, se laissent prendre au sentiment de leur propre flair financier. Il en est ainsi depuis des siècles. Et il en sera ainsi pour longtemps. »