C’et le diagramme publié à la Une de l’Economiste du 9 mars. Il est parlant. Il a conduit le journaliste, qui rend compte de l’enquête d’évaluation des acquis effectuée par le Conseil supérieur de l’enseignement, à s’interroger logiquement : « faut-il fermer l’école publique ? »
Le mardi 10 mars, le Président Obama faisait un discours au sujet de sa politique d’éducation.
Pour illustrer l’ampleur du problème, il a donné quelques chiffres parmi lesquels : « un tiers des enfants américains âgés de 13 et 14 ans savent lire aussi bien qu’ils le devraient » ! « Une partie du problème, dit-il, est que les écoles de ce pays ont été récemment engagés dans une course vers le bas ».
Rappelant que son pays était mal classé par rapport à ses pairs en matière d’éducation, il a décliné les principales réformes qu’il entendait mettre en place. Parmi les mesures évoquées : l’amélioration du préscolaire, la subordination des salaires des enseignants à leur performance, la rémunération des profils en pénurie comme les mathématiques et les sciences et aussi plus d’importance aux Charter schools (Ecoles à Charte). Il s’agit d’écoles du primaire ou du secondaire qui reçoivent des fonds publics, mais ont été libérés des règles, règlements et lois qui s’appliquent à d’autres écoles publiques, en échange d’un certain type de responsabilité pour la production de résultats fixés dans une charte. Certaines de ces écoles sont fondées par les enseignants, les parents, ou des militants qui se sentent limités par des écoles publiques.
Pour Obama, ces écoles à charte sont des laboratoires d’innovation, et les limitations qui leur sont faites ne sont pas bonnes pour les enfants, l’économie et le pays.
Quant au financement, Obama a rappelé que des dizaines de milliards de dollars étaient programmés dans le plan de redressement pour l’éducation.
Une fois devant le Congrès, ces plans risquent de rencontrer les réticences de républicains mais aussi des démocrates très liés aux puissants syndicats d’enseignants. Mais Obama a prévenu qu’il n’allait pas limiter la discussion à des mandarins, des lobbyistes et de spécialistes regroupés dans la capitale et qu’il était prêt à utiliser son poids politique en faveur de l’éducation.
L’éditorial du New York Times consacré à ce discours se termine sur l’espoir de voir le « Congrès remplacer la course vers le fonds par la course vers les sommet. »