Education – développement: phase 2

Une rencontre de l’initiative Education – Développement s’est tenue le 20 Avril 2008 à l’ESCA à Casablanca et a rassemblé environ trente personnes. Après une succincte présentation de l’initiative, des conditions de sa création, de son développement et du bilan de l’étape, le débat a été ouvert à l’assistance. Des témoignages et des propositions ont été formulés par : des enseignants ( tous les cycles confondus ), des associations, une psychologue, des élèves et étudiants, des parents, un journaliste, des cadres de l’administration et du privé, … bref entre citoyens. Ces témoignages et propositions convergent vers la nécessité d’une mobilisation citoyenne la plus large possible.

Les sujets et thématiques traités dans les échanges :

L’école doit faire renaître le sentiment national, le lien social, l’amour du travail d’enseignant et développer chez l’apprenant le sentiment d’appartenance à son école.
Pour réformer l’école, nous devons répondre à la question : Quel marocain voulons-nous ?
Les difficultés d’encadrement de l’élève dans le foyer à cause de la pauvreté, de l’analphabétisme et l’absence des parents.
Le primaire doit se concentrer sur les fondamentaux : Ecrire, lire, compter.
L’enseignant à l’écoute de l’élève.
Utilisation des locaux scolaires en dehors des heures et jours d’enseignement pour d’autres activités : soutien, alphabétisation, sport.
La violence, la drogue à l’école : reflet des maux de la société.
Faire revenir de sa démission l’élite qui pense avoir réglé la scolarisation de ses propres enfants.
Associer les bénéficiaires du départ volontaire à l’effort de soutien.
Une plus grande implication des associations des enseignants.
Souplesse dans les programmes et les horaires, selon les régions.
Réorienter les publications de propagande des activités des responsables vers des objectifs de rayonnement de l’école.
Développer les activités parallèles au sein de l’école.
La carte scolaire et les effets pervers.
Lutter contre le sentiment d’indifférence, d’accommodement développé à l’égard de la corruption (fassad en arabe) au sein de l’école.
Mettre fin aux mauvais comportements des enseignants, dans et hors la classe.
Augmenter le budget alloué à l’éducation ne servira à rien sans mesures draconiennes de rationalisation des dépenses.
Encourager l’émergence des vocations et talents.
L’entreprise et les écoles de son environnement doivent concourir à faire émerger l’entrepreneur, le cadre, l’ouvrier, … avertis de demain.
Diffuser les leçons, devoirs et autres activités par l’intermédiaire de sites Web.
Partenariat avec les entreprises pour les nouvelles technologies dans l’école.

Recommandations :

Prenant en considération cette recommandation faite par le rapport du Conseil Supérieur de l’Enseignement :

« L’école a besoin de soutien pour améliorer les conditions d’enseignement et pour être soulagée des problèmes qui la dépassent (conditions sociales, violence, …) et nécessitera davantage d’attention de la sphère intellectuelle, médiatique ou politique. »

et partant des divers témoignage reçus depuis le lancement de l’initiative il y a 8 semaines, les participants ont convenu de poursuivre leur action an vue de :

– Animer le débat sur les questions insuffisamment abordées, comme :
o la langue et l’éducation,
o l’entreprenariat à l’école,
o les nouvelles technologies,
o la citoyenneté

– Promouvoir une démarche individuelle inscrite dans une orientation collective, par la rédaction d’une charte complémentaire aux réformes techniques que proposera le gouvernement.
o Une charte, en quelques points ou commandements, dans un style simple et accessible à tous, faisant appel à l’engagement moral de tous les intervenants dans le système éducatif : enseignants, parents, apprenants, responsables et autres acteurs économiques, sociaux et politiques.
o Appelant au respect de l’éthique et au comportement citoyen et responsable, cette charte ferait l’objet de la diffusion la plus large afin de recueillir une adhésion pratique et massive.

UN APPEL EST LANCE A TOUTES LES BONNES VOLONTES POUR LA REDACTION DE CETTE CHARTE.