Le sort des idées?

La lecture quotidienne du journal Le Monde est une habitude qui peut sembler ringarde, mais personnellement, je le reconnais, je n’arrive pas à m’en défaire. Je sais toutes les critiques qui sont adressées à ce journal et qui ont fait que certains amis se sont convertis au Figaro, certes de droite mais, disent-ils, moins soumis à la pensée unique, celle de ses propriétaires, bien sûr.

Ce n’est pas le sujet. Je voulais juste prendre appui sur deux articles parus sur ce journal pour illustrer la frustration que je ressens personnellement à l’égard du sort des idées novatrices dans ce pays.

Tout modestie mise à part, je retrouve à la lecture de ces deux articles, deux propositions concrètes et réalisables que, mon ami Khalid et moi-même avions réussi à injecter dans le programme de l’USFP pour les élections de septembre. Evidemment, personne ne s’en souviendra, puisque la vie politique marocaine est enfermée dans un cercle vicieux et qui explique, d’ailleurs, en partie le comportement des marocains à l’égard des urnes. On reproche aux partis d’avoir des programmes et des idées, mais quand ils en ont, on n’en fait pas cas… Il va bien falloir rompre ce cercle un jour. Nous n’y sommes pas encore !

Idée 1 : Traduire les livres de référence dans la langue arabe (mesure n° 157 du programme). Cette idée est aujourd’hui, mise en œuvre, selon les mêmes raisons et avec les mêmes objectifs, mais à …Abou Dhabi. Idée décrite dans le détail par cet article du journal le Monde…

Idée 2 : Rompre la méfiance entre école et entreprise (mesures n° 25 et 27 du programme). En effet, chacun sait aujourd’hui que les diplômés chômeurs dans leur refus de « l’aventure » de l’initiative privée peuvent être considérés comme des victimes d’un système qui ignore cette voie. Et voilà qu’un autre article du même journal décrit comment cette idée est mise en oeuvre en France mettant en relation le ministère de l’éducation et le patronat français.