Nettoyage

L’année 2009 commence sur les chapeaux de roue. Les pouvoirs publics donnent l’impression de vouloir prendre le troupeau par les cornes.

C’est ainsi que l’on apprend qu’il y a quelques jours, « la police marocaine a arrêté douze personnes, dont deux avocats, dans le cadre d’une enquête sur le démantèlement d’une filière de drogue. Et que depuis le début de cette enquête, près d’une centaine de personnes ont été interpellées. Outre les deux avocats, le groupe est composé de douaniers, de gendarmes et de membres des forces auxiliaires ainsi que de civils. »

Par ailleurs la MAP nous apprend que « le ministre de l’Intérieur a décidé, durant la période de juillet 2008 à janvier 2009, 23 révocations à l’encontre d’élus locaux et entamé les mesures de révocation à l’encontre de trois présidents de communes, en l’occurrence, les présidents de la commune urbaine de Meknès et de Lahraouyine et celui de la commune rurale de Oulmès »

Il est même ajouté que les « mesures prises à l’encontre du président de la commune urbaine de Meknès ont été communiquées au secrétaire général du PJD, deux semaines avant sa mise en application ».

Dans le même ordre d’idées un réseau de plus de fabrication de bidonvilles a été démantelé dans la commune de Lahraouyine et les coupables rapidement présentés à la justice. « Les personnes qui se retrouvent au banc des accusés sont des agents d’autorité (quatre caïds et un khalifa), des auxiliaires d’autorité (dix chioukhs et trois mokaddems), cinq éléments des Forces auxiliaires, neuf gendarmes et six agents techniques de la préfecture. »

Dans ces trois affaires, on retrouve les maux qui rongent notre société depuis bien longtemps et dont la gravité est plus générale que ces cas isolés.

Drogue, bidonvilles, truquage des élections, corruption, mauvaise gestion sont les ingrédients qui ont mené à la situation que l’on connaît, faite de défiance et de retards sur les plans social, politique et humain.

En revenant sur le cas particulier de Meknès, on pourrait s’étonner de voir mêlé à tout cela une personne comme le maire de cette ville, la plus grande parmi celles qui sont gérées par les islamistes du PJD. Mais en réalité, le ver est dans le fruit, déjà bien installé ! Malgré les dénégations des dirigeants de ce parti, il est évident que le PJD est atteint par le virus de la course aux sièges et par tous les moyens.

En plus de ne pas apporter de réponse concrète aux problèmes du Maroc, le PJD est en train de perdre sa virginité même sur le terrain de la moralisation dont il voulait être le champion !