Obama

Barack Hussein Obama, 46 ans, sénateur de l’Illinois depuis moins de quatre ans, sera désigné candidat des démocrates américains pour l’élection présidentielle de novembre 2008.

D’origine africaine, porteur d’idées progressistes et de renouveau, en rupture avec la politique de Bush, comme l’indique son slogan de campagne (change), Obama aurait dû avoir les faveurs des pays en développement et en particulier des pays arabes.

Seulement voilà, à peine sûr d’avoir décroché l’investiture, il se rend au Forum de l’Aipac (American Israel Public Affairs Committee), à Washington, la plus importante organisation du « lobby pro-israélien » aux Etats-Unis et prononce un discours tout en faveur d’Israël.

Alors quelle lecture faire de cette position, certes électoraliste, mais qui engendre un engagement qui sera difficile à ne pas tenir ?

En voici quelques unes :

Quel que soit son président, l’Amérique continuera d’appuyer l’implantation d’Israël dans le Moyen-Orient, pour empêcher les peuples arabes de s’émanciper et d’agir pour la sécurisation des ressources en pétrole?

L’Occident n’en finit pas de se repentir de l’holocauste hitlérien au détriment des arabes?

Le lobby juif dirige le monde et garde son emprise sur la politique américaine?

Malgré leurs richesses, les arabes sont incapables de se hisser parmi les puissances et d’avoir de l’influence sur la politique américaine?

L’hostilité des américains envers les arabes, exacerbée par les attentats du 11 septembre, perpétrés par des terroristes arabes, est encore vivace?

Le comportement extrémiste des mouvements islamistes et de l’Iran ne change par le rapport des forces et ne produit aucun fléchissement de la politique américaine, bien au contraire?