Il y a quelques semaines, le député USFP d’ ElJadida, Khalid ElHariry, posait une question au ministre des finances sur la réelle destination des subventions allouées par la caisse de compensation. Il citait en particulier l’injustice qui consistait en la subvention au sucre dont profitaient les plus grandes sociétés de boissons gazeuses. Et concluait à la nécessité de faire rembourser ces sociétés pour respecter les véritables objectifs de cette caisse.
Deux jours plus tard, le chroniqueur vedette et directeur du journal Almassae, publiait un article dans lequel il dénonçait le revirement des socialistes et leur défense acharnée des intérêts capitalistes des sociétés de boissons gazeuses et leur droit à bénéficier des subsides de la caisse de compensation. Oui, c’est cela, exactement le contraire de ce qui s’est passé réellement.
En fait, l’occasion était bonne pour renforcer la ligne suivie patiemment et insidieusement injectée dans les esprits des lecteurs sur la base du slogan ravageur, populiste mais vendeur : tous pourris!!!
Le jour de la parution de l’article mensonger, le député appelle le chroniqueur directeur et l’informe de l’erreur commise et lui envoie par fax copie du document de la question posée au ministre.
Le chroniqueur directeur se confond, s’explique, se demi excuse, promet de… En fin de compte, rien ne se fait et le mensonge est passé…
Il y a quelques jours, un journaliste du même journal m’appelle à mon bureau et me demande de confirmer quelques informations à mon sujet. Je salue bien entendu l’initiative et corrige les erreurs que contenaient ses fiches.
Ce soir, on m’informe que le même journal publie dans une chronique « croustillante » sur le personnel politique marocain, des informations complétement erronnées à mon sujet. Et je découvre qu’il s’agit de celles-là mêmes que j’avais corrigées auprès du journaliste à sa demande!!!
J’en conviens, mon cas est moins grave que celui de la contre-vérité au sujet d’une question d’un parlementaire. Insignifiant même! Mais tout de même, on aurait bien besoin d’un minimum de professionnalisme de la part de notre presse …