Changement de leadership à l’USFP

Le bureau politique de l’USFP se réunit régulièrement ces derniers temps pour examiner la question du leadership du parti. Une réunion déterminante doit normalement avoir lieu mardi pour valider un texte qui devrait offrir une issue acceptable aux différentes composantes de cette instance dirigeante. Il faut dire que la situation ne pouvait plus durer. Après l’échec électoral et la mauvaise gestion de la participation au gouvernement, et surtout la dégradation de l’image du parti et de son fonctionnement interne, les responsabilités devaient être identifiées et des mesures courageuses devaient être prises.

Il est évident que tous ceux qui poussent dans ce sens ne sont pas tous exempts de tout reproche, ni qu’ils sont capables de faire mieux dans l’avenir. Mais, il est urgent de sortir de cette logique qui veut que puisqu’on n’a pas mieux on doit faire avec le pire ! Il faut que, pour une fois, lorsque l’on dirige et lorsque l’on prend la responsabilité de mener des négociations, on soit soumis à évaluation, prêt à assumer et à rendre des comptes. Il faut surtout produire un électrochoc susceptible de réveiller et revigorer ce qui reste des troupes.

Quatre ans après la publication du contrat déterminant les exigences du leadership , rien n’a été réalisé. Bien au contraire, la situation n’a fait qu’empirer.

En fin de compte, nous n’avons pas eu droit à ce leader qui fédère, qui prend soin des troupes, qui élargit les bases, qui crée des groupes de réflexion, qui n’épargne pas d’effort pour que ne s’allonge pas la liste des errants sur la vaste terre selon le principe ‘Ardou allah ouassi3a’ !

Et comme si nous avions besoin de preuve supplémentaire, ce qui vient de se passer à la Chambre des députés ne fait que confirmer ce qui n’avait même plus besoin de l’être. En pleine bataille à l’occasion des discussions sur la loi de finances pour la défense des intérêts des couches sociales que représente le parti, le chef est apparu en retrait par rapport à ses députés. C’en était trop !!!

Maintenant il faut s’atteler à la tâche véritable de la reconstruction. D’urgence !