El Gahs

Depuis quelques semaines, je me suis volontairement abstenu de commenter ou même de suivre les déclarations de tel ou tel dirigeant ou membre de l’USFP. Le temps devait être laissé à la réflexion calme et sereine, à la réaction posée et éloignée des calculs du moment et du règlement de comptes.

Certains ont, bien entendu, éprouvé le besoin de s’exprimer pour se justifier, expliquer l’inexplicable, maquiller les vérités qui n’échappent plus à personne… En fait, ils n’ont fait qu’aggraver leur cas; ils voulaient récupérer de nouveaux alliés, ils n’ont fait que perdre le peu de supporters, même intéressés, qui leur restaient…La manipulation aussi performante soit-elle finit toujours par éclater…La manoeuvre aussi perfectionnée soit-elle finit toujours par se découvrir. Le fil du mensonge est court, comme on dit chez nous!

Avec El Gahs, c’est différent. Aujourd’hui, il sort une interview sur le journal Assabah. Je suis d’accord, pleinement d’accord avec tout ce qu’il dit. Je ne vais pas y revenir ni commenter ce qu’il a dit. En revanche, je veux profiter de l’occasion pour lui dire, en toute amitié, quelques vérités le concernant.

J’interromps l’écriture de ce billet pour m’indigner au sujet de ce que je suis en train de vivre comme amertume, en direct depuis le stade de France, où l’hymne français est en train d’être sifflé par, je présume, la majorité du public d’origine marocaine venu assister a match France-Maroc…

Ces vérités, en résumé sont les suivantes: 1) pourquoi, à partir de la position qu’il a acquise, en tant que député, puis ministre, puis membre du bureau politique, n’a-t-il pas oeuvré pour dynamiser une alternative à ce que nous critiquons tous aujourd’hui? Pourquopi, en tant que député, il a quitté sa circonscription sans laisser de trace organisationnelle, ni assurer de continuité avec les électeurs? Pourquoi dans la gestion de son ministère, aucune répercussion ne peut être enregistrée aujourd’hui sur l’évolution du parti, comme cela est le cas partout dans les autres pays démocratiques?

J’arrête là. Je reviens vers le match…