Les murs parlent

Nous avons tous entendu dire un jour qu’il faut faire attention car les murs ont des oreilles. Et maintenant qu’ils sont équipés de caméras, les murs peuvent aussi avoir des yeux. Et si l’on fait attention, on peut remarquer que les murs peuvent aussi parler.

C’est le cas du mur que nous avons croisé sur notre chemin vers Tamanarte, à moins de 4 heures de route d’Agadir, partis à la découverte des trésors préhistoriques de la région.

Un mur en briques inachevé, avec des trous, comme il en existe partout dans nos villes et villages. Des gens qui croient pouvoir construire une maison ou un magasin. Qui commencent mais qui se rendent compte qu’ils ne peuvent pas aller jusqu’au bout de leur projet. Par manque de moyens parfois. À cause d’un conflit survenu autour de la propriété du terrain. Ou encore par arrêt de la part des autorités qui n’ont pas autorisé la construction.

Toujours est-il que des bâtiments inachevés polluent et enlaidissent l’espace public, comme à Tamanarte.

Nous nous sommes arrêtés devant ce mur qui fait deux mètres de hauteur sur quatre ou cinq de largeur, pour lire le texte du graffiti écrit à la peinture noire. Le texte en arabe marocain disait ceci :
فوسط الضحكة ديالي كاين عداب ملي كنشوف راسي ما طلعتش لواليديا كي بغاو

On peut traduire ce texte comme suit : au milieu de mon rire, il y a une torture quand je vois que je ne suis pas parvenu au niveau que mes parents veulent.

Qui a laissé ces messages écrits sur ce mur ? À qui sont-ils destinés ? Dans quel but ? Que disent-ils ?

Ce mur a parlé, il ne me laisse pas indifférent.