Dans le village de Tazarine, province de Zagora, un vieil homme de 80 ans a été lynché à mort par des chiens errants. Comme chacun sait et peut voir, les chiens errants se multiplient dans nos villes et constituent une menace permanente. Le Conseil communal de la ville d’Agadir en a pris conscience et a consacré récemment un budget de 26 millions Dh pour le régler.
Mais les chiens ne sont pas toujours errants. Cet animal est mentionné trois fois dans le Coran, notamment dans le verset 18 de la sourate Al Kahf (La Caverne) وَكَلْبُهُم بَاسِطٌ ذِرَاعَيْهِ بِالْوَصِيدِ : ‘leur chien est à l’entrée, pattes étendues’. Ce qui symbolise fidélité et sécurité.
Le chien figure aussi dans bon nombre de métaphores et de proverbes populaires ou littéraires.
Chez nous on dit : ‘affame ton chien il te suivra’. Ce qui est absurde, car à force de l’affamer, il pourrait aussi t’attaquer. Chez d’autres, on dit : ‘quand on veut noyer son chien, on l’accuse de la rage’. Cette citation de Molière est anachronique puisque la rage n’existe presque plus et qu’il y a différents moyens de la dépister.
Les chiens sont aussi une insulte. Je me souviens de la réaction de Mitterrand l’ancien président français qui, au lendemain du suicide de son ex premier ministre Bérégovoy, avait déclaré qu’on avait ‘livré aux chiens l’honneur d’un homme, et finalement sa vie!’ Certains y avaient vu une allusion à peine voilée aux journalistes qui n’avaient cessé d’enquêter sur cet homme à la probité exemplaire.
Me vient aussi l’image de certains disques Vinyle de musique de mon adolescence. Le logo figurant sur ces disques représentait un chien pointant son museau dans le haut parleur d’un tourne-disque. Ce label s’appelait La voix de son maître.