Ça y est ! La cause avance ! Un bond ! La presse internationale ne parle plus que de cette position audacieuse ! Le cabinet israélien est en réunion de crise ininterrompue depuis l’annonce de la nouvelle ! Les organisateurs, victimes collatérales de cette décision historique, commencent à se mordre les doigts et regrettent d’avoir favorisé la prise de cette décision qui va leur occasionner des pertes inestimables !
Le Maroc, avec d’autres pays arabes, a décidé de boycotter le Salon du Livre qui se tient à Paris dans les prochains jours. Les organisateurs sont punis. Ils n’avaient qu’à bien mesurer l’impact de cette offense ! Le livre israélien, qui allait être fêté lors de ce Salon, sera maintenant tourné au ridicule. Le nombre de visiteurs va considérablement chuter !
Les conséquences de ce geste sont énormes sur l’avenir de cette région mouvementée. Déjà, l’on estime que les retards accumulés par les pays arabes par rapport à l’état (remarquez le e minuscule !) fantoche en termes de lecture, de traduction, de production et d’édition de livres, ces retards seront maintenant plus rapidement comblés ! Les taux d’alphabétisme entre israéliens et arabes vont désormais rapidement se rapprocher et feront grimper les pays arabes dans le classement du développement humain…
Bien sûr, il y aura toujours quelques esprits chagrin pour se lamenter, des rabat-joie pour protester… Certains en évoquant le cas de ces éditeurs qui attendaient ce Salon depuis des mois pour essayer de montrer que leur production existe dans la deuxième plus importante foire littéraire du monde. D’autres pour assister aux conférences et suivre de près tout ce qui se fait dans le domaine du livre et de l’édition. Ou encore ces écrivains, égoïstes, seulement préoccupés par l’engagement qu’ils avaient déjà pris avec leurs éditeurs…. Comme Alaa al-Aswani, le célèbre auteur de «l’Immeuble Yacoubian», parlant d’un pays coupable de «crimes contre l’humanité», et qui viendra tout de même promouvoir son dernier livre «Chicago» publié chez Actes Sud. Ou encore Gamal al-Ghitani, qui n’est pas sur cette longueur d’onde et considère que la note de protestation est «une forme d’infantilisme politique» de la part des confrères.
Ne les écoutons pas ! Ne les laissons pas nuire à notre victoire ! Allons même plus loin, plus haut, plus fort ! Appelons au boycott des JO de Pékin ! Revendiquons sur notre lancée le retrait de l’UNESCO ! Isolons encore davantage l’ennemi ! Nous règlerons tous nos problèmes et ferons faire, comme dirait un boycotteur aguerri, le gron bon à la Cose !