Le Maroc, comme on le sait, a regressé au 126ème rang du classement du Développement humain établi par le PNUD. Cela a été commenté dans les blogs, mais personnellement je n’ai pas vu beaucoup de débats, ni lu d’articles qui auraient dû être nombreux pour éclairer citoyens et décideurs sur cette question.
Il faut dire que le microcosme est occupé à fouetter d’autres chats et que ces questions de développement humain, ou développement durable, pensent-ils, n’intéressent pas grand monde dans ce pays. Il est quand même plus vendeur de présenter, commenter, polémiquer, aiguiser l’immédiat et le sensationnel, comme à l’occasion de ce fameux vrai faux mariage d’homosexuels à Ksar el Kébir!
Ceci dit, quelque chose me turlupine dans cet indice du DH (à ne pas confondre avec l’abréviation de notre monnaie). Comme chacun a dû déjà s’en apercevoir je ne fais pas partie de ceux qui pratiquent le sport très répandu chez nous de tout justifier ou tout expliquer par n’importe quels arguments fallacieux et qui conduit à ne pas faire d’effort et à créer les conditions de la démobilisation.
Mais lorsque l’on regarde ce tableau comparatif paru dans le Monde du mercredi 5 décembre sur les performances du Maroc et de l’Algérie, les questions se bousculent…
Comment se fait-il qu’avec des résultats meilleurs sur presque tous les critères retenus par ce journal (innovation, compétitivité, formation des salariés, qualité du système éducatif, dépenses éducatives, infrastructures), le Maroc se classe bien derrière l’Algérie en DH?
Les chiffres, les données, les indicateurs sont-ils fiables? S’ils le sont, les responsables et décideurs marocains devraient mener une enquête d’urgence pour savoir pourquoi tous ces efforts ne donnent pas de résultats sur la santé, le niveau d’éducation et le niveau de vie. S’ils ne le sont pas, il nous faut trouver les bons…