Il a 40 ans, il est pâtissier et il a eu le courage de témoigner devant les caméras pour avouer qu’il ne sait pas lire et écrire correctement. Et pourtant il a passé de nombreuses années sur les bancs de l’école.
Elle a 50 ans et elle s’est mise à apprendre à lire et à écrire. Elle a accepté de le dire à la télévision et de casser un tabou.
Lui, c’est Luca, citoyen suisse. Elle, c’est Aline, citoyenne française. Ils ne sont pas analphabètes, ils souffrent d’illettrisme, c’est différent.
L’illettrisme coûte cher à la société. En Suisse ce coût est estimé à plus de 1,2 milliard d’euros par an.
La France et la Suisse aussi riches soient-ils continuent à se battre contre ce fléau invisible.
Peut-on parler de dignité humaine, de développement, sans la maîtrise généralisée de l’écriture et de la lecture ?
Peut-on se satisfaire d’avoir des moissonneuses-batteuses si on n’a même pas cultivé la terre ?