Une pétition sous forme d’appel circule dans les rangs de l’USFP et a même été publiée et commentée en première page du journal du parti. C’est une initiative louable qui indique que la flamme n’est pas éteinte quels que soient les commentaires que peuvent inspirer certains signataires et surtout le risque d’instrumentalisation qu’elle encourt…
Personnellement je n’ai pas signé cet appel pour plusieurs raisons. D’abord sur la forme. Quels que soient ses tenants et considérants, sur lesquels il n’y a plus aucune divergence, cet appel n’appelle pas à une action concrète, pratique pour refonder le parti. Convoquer un conseil national pour lancer la préparation du Congrès figure en effet dans l’agenda annoncé! Ensuite, je ne comprends pas cet empressement à publier cet appel à un moment où le parti est engagé dans un processus de négociation. La plus évidente des interprétations, surtout de la part des autres parties, est qu’il s’agit d’une manoeuvre destinée à influencer le cours de la négociation. Et je ne pense pas que ce soit le but visé par la plupart des signataires. N’aurait-il pas été plus raisonnable d’attendre la fin du processus pour juger AUSSI de son issue?
Mais plus important est le fond. La question que cet appel évite soigneusement est celle de l’impact de cette initiative, ou d’autres, menée d’en haut par des cadres, soupçonnés de ne défendre que leurs ambitions, sur les structures locales qui restent dans leur immense majorité fermées, verrouillées, et prêtes à faire échouer toute tentative de rénovation et d’ouverture.