Un mot après l’autre. Un pas après l’autre.
Un livre est un chemin. Un territoire est une bibliothèque.
La lecture est un voyage.
La marche est un ouvrage.
Les mots forment des phrases qui nous conduisent dans les méandres des paragraphes, des pages puis des livres.
Les pas se suivent sur des chemins que nous arpentons pour éveiller nos sens et embrasser un territoire.
Des dizaines de millions de livres s’offrent à nous.
Des dizaines de millions de mètres de chemins sont prêts à nous accueillir.
A nous de trouver le rythme, la méthode pour nous déconnecter, nous évader…
La marche et la lecture peuvent être utilitaires.
La marche et la lecture sont avant tout exploratoires.
Elles épanchent notre curiosité.
Elles entretiennent notre corps et notre esprit.
Le livre s’ouvre et nous invite à lire, relire, souligner, marquer …
Le chemin nous attend pour marcher, grimper, descendre, tourner, respirer, …
Mais dans un cas comme dans l’autre nous sommes appelés à résister, à avancer, à nous interroger, à réfléchir.
Parfois, nous sommes amenés à sauter, à reculer, à refaire …
Parfois, nous nous essoufflons.
Les yeux et les pieds se fatiguent, nous les reposons pour les solliciter plus tard, sur d’autres livres, d’autres chemins.
Des livres et des chemins nous déçoivent. Nous les abandonnons. Il y en a tellement d’autres.
Et en fait, le chemin n’existe pas, comme l’a si bien dit le poète Antonio Machado. Le chemin se fait en marchant, coup après coup, vers après vers.
Le savoir se trouve dans les livres. Mais il est sans fin, il s’acquiert pas à pas.
Pour le philosophe Nietzsche, les seules pensées valables viennent en marchant. Il ne pouvait pas ajouter qu’elles viennent aussi en lisant. Mais cela est tellement évident …
Ce n’est pas un hasard, si les plus belles marches se font à l’ombre des arbres dont la relation avec le livre imprimé est évidente.
Ce n’est pas un hasard, si bon nombre de grands auteurs et inventeurs sont de grands marcheurs.