Histoires du SIEL

Merci aux visiteurs, nombreux, de notre Stand au SIEL. Parmi eux, Abdelkrim Bennani, ponctuel, svelte, élégant, agile. La discussion porte sur les années du Lycée Moulay Youssef que nous avons fréquenté tous deux, à quatorze ans d’écart. Il se souvient du Professeur de mathématiques, sévère et factieux, qui l’appelait Ben-Nani, tout simplement parce que le professeur s’appelait Nani.
Lycée Moulay Youssef du défunt prof de philo Nourddine ? Son épouse, influenceuse bien branchée, qui joue la candide et achète le livre pour son fils.

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Tout s’éclaire

Cela vous arrive-t-il à vous aussi ? Ce sentiment d’impuissance face au monde. Cette apathie qui vous enserre, cette incompréhension de ce qui vous entoure.
Quand tout se fige soudainement et que vous avez le sentiment que le temps s’arrête.

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Le temps du coeur

Qu’est-ce qui peut être commun entre une mannequin renommée, un dirigeant de LinkedIn, une philosophe américaine contemporaine et un philosophe arabo-persan décédé en l’an 759 ?

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N°447 – De tout temps

Un groupe d’étudiants et de parents avait intenté une action en justice contre leur Etat, l’accusant de ne pas garantir un accès adéquat à la littératie dans ses écoles. Finalement un accord a été trouvé entre les deux parties. L’État a accepté de verser plusieurs millions de dollars pour aider des écoles élémentaires peu performantes à réviser leurs programmes de lecture.
Cela s’est passé il y a quelques années dans l’État de Californie.

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N°426 – Les livres, les voyages

« اللي ما جال ماعرف بحق الرجال« 

Un proverbe marocain ancien qui veut dire que sans voyage nous ne pouvons connaître les hommes. 
A Connect Institute nous veillons à l’appliquer sans discrimination de genre. 
Un groupe de nos jeunes vient de rentrer de Grenade en Andalousie. Un autre groupe séjourne actuellement à Montréal au Canada. 

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Feuilles d’hiver (12, 13 et 14)

12. Annie Ernaux, fine observatrice de la France de la deuxième moitié du XXe siècle, ses moeurs, ses personnages politiques, ses interrogations, ses avancées, ses doutes. En particulier, comment cette écrivaine, l’une des plus populaires, traque la place de la religion dans la société. Elle témoigne : « La religion catholique s’était effacée sans tapage du cadre de la vie. Les familles n’en transmettaient plus la connaissance ni l’usage. En dehors de quelques rites, on n’avait plus besoin d’elle comme signe de respectabilité. Comme si elle avait trop servi, usée par des milliards de prières, de messes et de processions, durant deux millénaires … » Puis sur la relation entre la religion, la femme et le sexe : « L’Église ne terrorisait plus l’imaginaire des adolescents pubères, elle ne réglementait plus les échanges sexuels et le ventre des femmes était sorti de son emprise. En perdant son champ d’action principal, le sexe, elle avait tout perdu. »

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Feuilles d’hiver (9, 10 et 11)

09. Où sont passées les pluies qui font les grosses boues ? Qui nous rendaient tristes, nous les enfants des temps des pluies, qui nous empêchaient de jouer nos parties de ballon sur nos terrains improvisés. Me revient le souvenir de la colère de ma mère quand elle m’a vu rentrer à la maison, en retard, alors que le bon repas refroidissait, et, par dessus le marché, les vêtements maculés de boue. Je lui en ai voulu de ne pas me comprendre, ne pas saisir cette envie de m’amuser, moi qui étais sérieux à l’école et ailleurs, qui ne lui arrivait que très rarement d’enfreindre les règles. J’avais pourtant essayé de jouer prudemment pour rester propre, puis l’enthousiasme et la rage de gagner, me faisaient oublier tout cela, me poussant à me vautrer dans la boue, à la poursuite du ballon glissant, jusqu’à oublier le repas, les règles, la propreté et l’éventuelle mais très probable colère maternelle. 

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Feuilles d’hiver (3, 4 et 5)

3. Et voici l’hiver. Dans le jardin de notre institut, la vigne et le grenadier sont dénudés. Les palmiers offrent aux oiseaux leur ration quotidienne de dattes. Nos deux arganiers s’accrochent.

Mais est-ce vraiment un hiver ? Cette saison du repli, de transition entre deux années, en temps de dérèglement climatique, que devient-elle ?
Où est passée la pluie ? Les rues lavées, l’air purifié, les visages rassérénés, les parapluies déployés ? A chaque fois que je visite l’Europe en hiver, je me dis que, peut-être, si nous avions des hivers comme les leurs nous aurions des rues plus propres. Les voitures auraient besoin de passer moins souvent au lavage. Il y aurait peut-être moins de garages qui se transforment à tous les coins de rues en lieux de lavage des voitures. Ces garages serviraient peut-être à autre chose de plus utile aux gens.

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Feuilles d’hiver (0, 1 et 2)

0. J’écris et je réfléchis. Qui va lire ces mots ? A quoi cela sert-il d’exposer mes découvertes littéraires ? De partager le plaisir que je ressens dans l’exploration des connaissances qui s’offrent à nous ? Mon objectif, mon espoir est de pouvoir communiquer l’envie à nos jeunes de créer leur propre chemin intellectuel. 
Que ces écrits, ces plaidoyers viennent en appui aux actions que nous menons pour que le jeune marocain sorte de l’illettrisme qui le marginalise et porte atteinte à sa dignité. Casser le mur de l’indifférence.

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N°357 – Pour s’élever il faut lire !

Je connais des ingénieurs, des informaticiens, des agriculteurs, des startuppers, qui lisent et se cultivent continûment.
Et je connais des gens qui ont ces mêmes métiers mais qui n’ont jamais lu un livre de leur vie.
La différence est évidente. Celles et ceux qui lisent se distinguent sur le plan personnel et professionnel.

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