En lisant le livre « Une chambre à soi » de Virginia Woolf, on peut trouver cette citation d’une poétesse anglaise qui écrivait en 1661, au sujet de la cause des femmes :
Comme nous sommes déchues, déchues par la faute de principes erronés
Et plus que de la Nature victimes de l’éducation ;
Privées de tous les ornements de l’esprit,
Et vouées par système à la stupidité ;
Et si quelqu’une d’entre nous s’élève au-dessus des autres
Mue par une imagination plus vive et poussée par l’ambition
Si forte la faction opposée toujours lui apparaît,
Que l’espoir de réussir ne peut jamais contrebalancer la peur.
Comment ne pas remarquer la similitude de la situation des femmes décrites par ces vers avec l’exclusion dont sont victimes des catégories entières de notre société, et notamment la jeunesse, 4 siècles plus tard?
Une jeunesse déchue par des principes erronés, victime de l’éducation et d’un système qui vouent à la stupidité et qui s’opposent à l’élévation, l’ambition et l’imagination.
Une jeunesse soumise à la peur au lieu de l’espoir.
Oui, il faut du temps pour changer cela, mais il faut commencer…